Chaque année le 4 Février, la Journée mondiale contre le cancer, organisée par l’Union internationale contre le cancer (UICC) est l’occasion de rassembler la communauté internationale pour mettre fin à l’injustice des souffrances évitables du cancer.

Guide du diagnostic précoce du cancer

La détection précoce du cancer peut effectivement réduire la mortalité associée au cancer. Dans les milieux pauvres en ressources, le cancer est souvent diagnostiqué à un stade avancé de la maladie, ce qui se traduit par des chances de survie plus faibles et des coûts de traitement plus élevés. Même dans les pays dotés de systèmes et de services de santé solides, de nombreux cas de cancer sont diagnostiqués à un stade avancé. S’attaquer à ces retards de diagnostic du cancer et à l’accessibilité des traitement est donc essentiel dans tous les contextes de lutte contre le cancer.

Les stratégies de diagnostic précoce améliorent les résultats du cancer en fournissant des soins le plus tôt possible et constituent donc une stratégie de santé publique importante dans tous les cas. Les obstacles qui retardent le diagnostic du cancer doivent d’abord être identifiés et évalués, ces facteurs pouvant provenir des patients comme des soignants des systèmes de santé. Il y a trois étapes clés de diagnostic précoce du cancer:

  • améliorer la sensibilisation du public aux différents symptômes du cancer et encourager les gens à aller consulter lorsqu’ils se présentent;
  • investir dans le renforcement et l’équipement des services de santé et la formation des agents de santé afin qu’ils puissent effectuer des diagnostics précis et anticipés;
  • veiller à ce que les personnes atteintes du cancer puissent avoir accès à un traitement sûr et efficace, y compris un soulagement de la douleur, sans encourir de difficultés personnelles ou financières prohibitives.
    Des programmes efficaces peuvent ensuite être mis en œuvre à différents niveaux, notamment l’engagement communautaire, l’amélioration de la capacité de diagnostic et de référence et l’accès à des traitements rapides et de haute qualité.

Ce guide de l’OMS sur le diagnostic précoce du cancer vise à aider les décideurs et les responsables de programmes à faciliter un diagnostic rapide et à améliorer l’accès au traitement du cancer pour tous.

Registre national libanais du cancer

Un registre du cancer est défini comme un lieu, que ce soit un bureau ou une institution, où la collecte, le stockage, l’analyse et l’interprétation des données sur les patients atteints de cancer ont lieu.

Le ministère libanais de la santé publique recueille des données collectées par deux canaux principaux: le système de capture (reporting passif) et le système de recapture (reporting actif).

1) Le système de capture:
Le système de capture est basé sur les rapports de routine des médecins sur les cas de cancer. Le médecin complète et envoie des formulaires:
– Directement de leur clinique; ou
– indirectement par l’intermédiaire du Centre de distribution de médicaments du MOPH (DDC), où les médicaments anticancéreux sont distribués aux patients éligibles
2) Le système de recapture:
Le système de recapture est basé sur la collecte d’informations directement auprès des laboratoires histopathologiques et hématologiques. Les données sont collectées de différentes manières, en utilisant des copies papier ou électroniques, ou en utilisant des fichiers de base de données ou des résultats de laboratoire individuels en fonction des ressources des laboratoires. Ce processus est actif puisque le personnel de la RCN contacte les sites pour obtenir les données nécessaires. Le système de recapture valide et complète l’approche de capture.

LE DERNIER REGISTRE NATIONAL DU CANCER DU LIBAN EST CONSULTABLE ICI :
HTTPS://WWW.MOPH.GOV.LB/– USERFILES/FILES/ESU_DATA/ESU_NCR/BA2015.HTM

Faits marquants
Le cancer est l’une des principales causes de mortalité dans le monde, avec environ 14 millions de nouveaux cas en 2012.
Le nombre de nouveaux cas devrait augmenter d’environ 70% au cours des deux prochaines décennies.
Le cancer est la deuxième cause de mortalité dans le monde et a été responsable de 8,8 millions de décès en 2015. À l’échelle mondiale, près d’un décès sur six est attribuable au cancer.
Environ 70% des décès par cancer surviennent dans les pays à revenu faible et intermédiaire.
Environ un tiers des décès dus au cancer sont dus aux cinq principaux risques comportementaux et alimentaires: indice de masse corporelle élevé, faible consommation de fruits et légumes, manque d’activité physique, usage du tabac et consommation d’alcool.
Le tabagisme est le principal facteur de risque de cancer et est responsable d’environ 22% des décès par cancer.

Les infections causant le cancer, telles que l’hépatite et le virus du papillome humain (VPH), sont responsables des cas de cancer jusqu’à 25% dans les pays à revenu faible et intermédiaire.
Les diagnostics tardifs et les traitements inaccessibles sont courants. En 2015, seulement 35% des pays à faible revenu ont déclaré avoir des services de pathologie généralement disponibles dans le secteur public. Plus de 90% des pays à revenu élevé ont déclaré que des services de traitement étaient disponibles contre moins de 30% dans les pays à faible revenu.
L’impact économique du cancer est important et en augmentation constante. Le coût économique annuel total du cancer en 2010 était estimé à environ 1160 milliards de dollars américain.
Seul un pays à revenu faible ou intermédiaire sur cinq dispose des données nécessaires pour mener une politique de lutte contre le cancer.
En savoir plus:
http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs297/en/