La famine, un enjeux toujours aussi urgent

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TOPSHOT - A photo taken on March 18, 2018, shows a Yemeni child looking out at buildings that were damaged in an air strike in the southern Yemeni city of Taez. / AFP PHOTO / Ahmad AL-BASHA (Photo credit should read AHMAD AL-BASHA/AFP/Getty Images)

Depuis les années 90, la faim dans le monde et l’extrême pauvreté ont nettement diminué. Cependant, on compte toujours 815 millions d’hommes, femmes et enfants dans le monde qui se couchent l’estomac vide chaque soir ; Soit 1 personne sur 9 ne mange pas assez pour mener une vie active et en bonne santé. Quant à un enfant sur 7 dans le monde est destiné à mourir avant l’âge de 5 ans en conséquence d’une malnutrition.

Les régions rurales sont les plus touchées par la faim chronique, et pourtant notre planète présente assez de ressources pour nourrir chacun d’entre nous. Changement climatique, sécheresses, inondations, épidémies animales ou végétales, conflits, guerres, manques d’infrastructures agricoles… sont les principaux défis à relever pour mettre fin à la sous-alimentation selon les pays et régions du monde. Par ailleurs, en 2050, nous serons 10 milliards de bouches à nourrir, ce qui implique une augmentation de 50% des demandes de produits alimentaires.

Au Liban, 31% de la population affirment ne pas avoir accès à une nutrition saine et adapté au cours de l’année 2016. De plus, ¼ de la population libanaise est aujourd’hui représenté par des réfugiés syriens, parmi ces derniers 93% sont en situation d’insécurité alimentaire. La crise syrienne au Liban a un impact démesuré sur des familles déjà vulnérables, les familles déjà pauvres s’appauvrissent encore et encore, ce qui impact directement leur alimentation.

Au Yemen, la pire crise humanitaire de la planète fait rage. Alors que le Yémen dépend à 90% des importations maritimes pour son approvisionnement alimentaire, un blocus empêche tout approvisionnement d’arriver dans ce pays durement touché par la famine et les enfants en sont les premières victimes. On estime que 17 millions de personnes, soit 60% de la population, souffrent d’insécurité alimentaire et de malnutrition. Le spectre de la famine plane désormais sur 8 millions d’entre elles.

Le droit le plus fondamental de la personne est le droit à une alimentation essentielle, à la survie et à l’existence. La faim dans le monde est tout d’abord source de souffrances et de problèmes de santé mais elle ralentit aussi le progrès d’autres domaines de développements comme l’éducation et l’emploi. Mettre fin à la sous-alimentation et la malnutrition constitue l’un des grands défis de notre époque.