Dans les régions du Mont-Liban et de la Bekaa, dans ses centres et dans les camps informels, Amel offre un soutien psychosocial aux enfants et aux jeunes afin de créer un environnement favorable à leur développement. L’association met en place un projet visant à renforcer l’engagement des enfants, des familles et des communautés affectés par la crise syrienne. Son objectif premier : prévenir et répondre aux abus, aux négligences et aux violations auxquels sont exposés filles, garçons, femmes et hommes.
Si l’éducation est le maître mot pour favoriser le développement et l’épanouissement des enfants, il n’en est pas moins important de s’assurer de leur santé mentale et psychologique. Ainsi, Amel, avec de nombreux partenaires, met en place un projet visant à renforcer l’engagement des enfants, des familles et des communautés affectés par la crise syrienne.Son objectif premier : prévenir et répondre aux abus, aux négligences et aux violations auxquels sont exposés filles, garçons, femmes et hommes. Il s’agit d’enclencher un processus de changement social et comportemental au sein des communautés et de lutter contre la pratique du mariage précoce et forcé et le travail infantile. Les équipes favorisent des interactions paisibles entre les enfants pour qu’ils agissent de façon bienveillante et adoptent des comportements moins agressifs.
Les transports étant onéreux et la mobilité difficile, les équipes d’Amel se rendent directement au sein des communautés les plus excentrées plutôt que de contraindre les personnes dans les camps à se déplacer jusqu’aux centres. L’association entend ainsi faciliter l’accès à ses services et atteindre un maximum de personnes parmi lesquelles nous comptons 35% de libanais vulnérables ou ayant à charge des enfants handicapés, et 65% de réfugiés syriens vivant dans des camps informels.
Des activités ludiques et pédagogiques
De nombreuses activités de soutien psychosocial sont organisées afin de soutenir émotionnellement les enfants et de leur permettre de prendre conscience de leur sécurité et de leurs droits. Par des jeux, des pièces de théâtres, des activités sportives, ils apprennent non seulement des techniques d’autoprotection, mais ils rencontrent également de nouveaux amis, ce qui renforce la cohésion sociale et leur épanouissement.
Ces activités sont aussi un moyen d’identifier les enfants ayant des besoins particuliers et de les intégrer malgré les handicaps mentaux ou physiques qu’ils peuvent avoir. Si besoin, les enfants sont redirigés vers des ONG spécialisées.
Enfin, pour obtenir des changements structurels, il est essentiel d’intégrer les parents, ainsi que la communauté toute entière, et de les sensibiliser aux risques encourus par leurs enfants lorsqu’ils sont forcés de travailler ou de se marier au détriment de leur scolarité. Des programmes de pratiques parentales positives sont mis en place et visent à améliorer la communication entre eux et leurs enfants, à appliquer des méthodes positives d’éducation et à gérer leur stress.
Par ailleurs, Amel a instauré des comités de parents et d’enfants provenant des camps et des centres afin qu’ils puissent se réunir à des dates régulières pour s’exprimer en toute sécurité, souligner les problèmes qu’ils rencontrent et trouver des solutions à adopter.
Les premiers tests et évaluations du projet montrent que le soutien psychosocial offre aux enfants et aux parents les moyens de se renforcer et de s’autonomiser, contribuant ainsi à leur santé psychologique, leur bien-être social et leur épanouissement.