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La journée a commencé par une visite des centres de santé de Amel et s’est poursuivie par une visite des camps de réfugiés de la région de Beyrouth et de la Békaa ainsi que des camps de réfugiés de Sabra et Chatila. Parmi les participants, le président de la Fédération des citoyens et citoyennes de la Méditerranée (FACM) et ancien député européen, Vincent Garces, et Lola Bañon, professeure à l’Université de Valence et journaliste. Durant la visite, le groupe a rencontré des activistes libanais et palestiniens influents dans leurs communautés. Deux sujets ont été débattus : la situation des personnes en exil et la crise migratoire dans la région et ses conséquences.
Il y a eu aussi deux tables rondes auxquelles ont assisté le Pr Georges Corm, le Dr Kamel Mehanna, président de l’association Amel, Virginie Lefèvre, responsable des programmes de Amel, et le révérend Pierre Lacoste, ainsi que Xavier Longchambon Rajon, président de l’association Les Enfants de la Méditerranée (LEM). Au cœur des débats, les questions épineuses de la région méditerranéenne. La cause palestinienne et les différents moyens de pression utilisés pour aboutir à des politiques préventives, ainsi que la responsabilité de la communauté internationale concernant des milliers de demandeurs d’asile et de migrants qui meurent chaque année en Méditerranée à la recherche d’une vie plus digne ont été longuement évoqués.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre du Mouvement euro-méditerranéen pour la défense des réfugiés et des migrants en exil dirigé par « Amel Association » et « Samusocial », récemment lancé dans la ville de Rome. Ce mouvement promeut la solidarité envers les réfugiés qui font souvent face à un discours isolationniste et islamophobe répandu en Europe et en Occident. De plus, depuis le début de l’année 2018 jusqu’à ce jour, on recense environ 2 000 cas de naufrage de migrants et des milliers de cas de traite d’êtres humains, ainsi que d’importantes violations des droits de l’homme en Méditerranée.
Les participants à la table ronde ont souligné la nécessité d’aboutir à un esprit de solidarité humaine face au racisme, à l’isolationnisme et au sectarisme qui touchent la plupart des pays occidentaux et notamment l’Europe, qui ferme ses frontières face aux fugitifs de la mort. Les participants sont convenus de travailler à deux niveaux fondamentaux : tout d’abord la recherche d’une forme de solidarité et de coopération entre les peuples du bassin méditerranéen. Ensuite, la création d’un observatoire des droits de l’homme pour surveiller et analyser les conflits dans la région. Finalement, les participants ont affirmé la nécessité d’élaborer des propositions de politiques préventives alternatives, et de chercher à ouvrir des canaux efficaces de communication entre les peuples.
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