Amel Association International a tenu son assemblée générale annuelle et procédé à l’élection de son conseil administratif pour l’année 2024.

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Dr Kamel Mohanna : « Amel est un mouvement de réforme sociale, ouvert à tous ceux qui œuvrent en faveur de l’humanisation de nos sociétés ».

Amel Association International (Amel) a organisé son assemblée générale annuelle, afin de renouveler le conseil administratif et de passer en revue les rapports d’activité et le bilan financier de l’association. A cette occasion étaient réunis les membres élus du conseil, les membres de l’assemblée générale, le président de l’association, le Dr Kamel Mohanna, ainsi que des amis d’Amel, parmi lesquels l’ambassadrice Nahla Haidar, les professeurs Hussein Ayoub, Ahmed Salman, Qasim Aina, Malek Khoury, ou encore le Dr Omar Nashabe.

Le conseil administratif nouvellement élu est composé du Dr Kamel Mohanna, président et représentant de l’association auprès du gouvernement, du Dr Albert Jokhdar, vice-président, du Dr Ibrahim Baydoun, secrétaire de l’association, du Dr Qasim Aloush, responsable Santé, Virginie Lefebvre, responsable Affaires sociales, du Dr Ziad Naja, responsable Education, de Jamal Ghabril, responsable Relations publiques, du Dr Darwish Shaghouri, responsable Maternité et petite enfance, du Dr Zeina Mohanna, responsable Affaires culturelles et Recherche, d’Ahmed Abboud, responsable financiers, ainsi que de Mohsen Zein Al-Din et de Nabil Mansour Al-Mashmoushi, en tant que conseillers.

Le Dr Mohanna a passé en revue les accomplissements et les défis pris en charge par Amel au cours de l’année 2023, marquée par de nombreux événements aux répercussions régionales et mondiales : le tremblement de terre en Syrie et en Turquie, les événements du 7 octobre et l’escalade sécuritaire au Sud Liban. Dans ce contexte, l’association a notamment mené à bien une campagne de vaccination contre le choléra à travers le Liban, entamé la construction d’une école d’infirmières à Mashghara, inauguré de nouveaux centres et cliniques mobiles, et lancé l’initiative du navire « Mgr Hilarion Capucci », transportant une cargaison d’aide humanitaire vers Gaza. Parallèlement, Amel a développé son activité à l’international, en renforçant la coordination entre ses diverses branches à l’étranger.

Le Dr Mohanna s’est félicité des succès remportés par l’association, en particulier l’amélioration de ses programmes au niveau local et la poursuite de son développement international, rendus possibles grâce à un engagement sans faille sur le terrain en faveur des populations et de la défense de leurs droits. Il a ainsi fait référence au peuple palestinien, victime d’un génocide devant les caméras du monde entier, avec la complicité de la communauté internationale, alors que ce peuple fait preuve d’une résilience et d’une détermination remarquables, et peut compter sur le soutien des populations dans le monde.

Kamel Mohanna a également évoqué les projets de l’association, qui incluent la création d’un département Recherche et d’un département Affaires culturelles, des initiatives d’autofinancement, le renforcement de partenariats avec les institutions éducatives et académiques, ainsi que des programmes d’implication des jeunes dans le service communautaire. La sensibilisation des jeunes, l’évolution des mentalités dans la société, et la promotion de nouveaux militants engagés constituent un premier pas vers l’émergence de partis politiques démocratiques, prônant la construction d’une société moderne, capable d’assumer la tâche de la réforme démocratique. Le changement politique figure ainsi parmi les objectifs de l’association, les problèmes structurels du système politique constituant le principal obstacle au développement de la société libanaise.

Amel, qui incarne un mouvement global pour la réforme, qu’elle soit sociale, économique ou politique, a en outre joué un rôle majeur dans la mobilisation du secteur humanitaire et social à l’occasion des différentes crises et catastrophes, en contribuant aux processus de planification nationale et de formulation de politiques, tant au Liban que dans les autres pays où Amel Association International opère.

« Nous incarnons un mouvement pour la réforme sociale, basé sur le volontariat et visant la restauration de la cohésion sociale. Comme l’a affirmé Alain Touraine, la mondialisation a provoqué l’effondrement de l’ordre social, en séparant l’économie de la société, et annihilé le concept de société au profit des forces de marché, de la guerre et de la violence, créant un individualisme fragmenté. Alors que des millions de personnes protestent contre la rupture des liens familiaux et sociaux, devenant des entités agissant pour elles-mêmes, nous, à Amel, aspirons à ce que l’individu soit le produit de la société, déterminé par sa place au sein de celle-ci. Par conséquent, nous contribuons à former les jeunes pour qu’ils deviennent des acteurs sociaux, résiliant face aux menaces de dissolution des sociétés, et prompts à défendre la liberté et la dignité de chaque individu ou groupe contre l’exploitation et la domination. »

Plusieurs membres du conseil d’administration, ainsi que des amis de l’association, ont à leur tour salué le travail d’Amel et son approche basée sur la dignité humaine. Ils ont souligné les efforts de l’association, qui gère 32 centres, 8 cliniques mobiles, des unités mobiles d’éducation et des unités dédiées à la protection de l’enfance, menés par 1 500 travailleurs engagés en faveur du maintien de la cohésion sociale en dépit d’un contexte difficile.

Au terme de l’assemblée générale, la feuille de route suivante a été approuvée :

  • Promotion de l’esprit démocratique dans la société : cela contribuera au développement des relations politiques et aura un impact positif sur la nature de l’autorité politique.
  • Mise en œuvre de projets et programmes : ils viseront à améliorer les capacités humaines et les conditions économiques en créant de nouvelles opportunités d’emploi, ce qui élèvera à son tour le niveau du produit intérieur brut.
  • Élargissement du concept de volontariat et de solidarité sociale : attirer des énergies nouvelles aura un impact positif sur l’unification de la société autour d’objectifs nobles qui élèvent la nation.
  • Indépendance vis-à-vis des autorités politiques : la nouvelle génération soutient la nécessité d’une indépendance vis-à-vis des autorités politiques, afin de sortir des logiques communautaires ou factionnaires et de reconnecter les Libanais à la notion de citoyenneté et de sa priorité sur d’autres affiliations.
  • Encouragement à la prise de décision indépendante : éduquer la nouvelle génération sur l’importance de prendre des décisions en toute indépendance renforcera leur prise d’initiative et réduira leur dépendance vis-à-vis des dirigeants dans les sociétés du Tiers-monde.
  • Focus des organisations humanitaires sur la vie familiale : œuvrer à la réduction du poids des besoins familiaux, améliorer leur santé et leurs conditions éducatives, et les encourager à sécuriser des opportunités d’emploi et de meilleures conditions de vie grâce à de petits projets ou à l’engagement dans des groupes socio-économiques développeront la vie familiale et, par conséquent, la société.
  • Développement des ressources humaines : cela augmente naturellement la productivité et conduit à des capacités plus élevées et une meilleure qualité, l’un des objectifs des organisations humanitaires.
  • Projets d’autonomisation : mis en œuvre par des organisations humanitaires, ces projets développent la structure de la société et améliorent sa performance.
  • Mise en avant des valeurs éthiques et humaines : cela préparera la nouvelle génération au changement, contribuera à réduire le racisme et le sentiment de supériorité enracinés par des penseurs et intellectuels marginaux, et amplifiera la présence de ces valeurs dans les médias modernes.
  • Accroissement de la sensibilisation à la liberté : les organisations humanitaires augmenteront la sensibilisation des gens à leur liberté, contribuant ainsi aux aspirations personnelles et au bien public.
  • Engagement envers des causes justes : cela inclut avant tout la cause palestinienne, où les habitants de Gaza et de la Cisjordanie font preuve d’une résilience et d’un sacrifice remarquables, ainsi que dans le sud du Liban et d’autres régions luttant pour la liberté et l’indépendance.

Pour consulter l’article publié par L’Orient le Jour, c’est par ici!