Le 18 avril 2020, Amel Association International (Amel) a rendu public son plan d’action pour lutter contre la propagation de la pandémie du COVID -19, au travers de ses 25 centres, 6 cliniques mobiles, 2 unités mobiles d’éducation et son unité mobile de protection.
Cet engagement exceptionnel s’inscrit aussi dans l’action qu’Amel, une association qui se dédie à assurer la dignité et la santé pour tous, met en oeuvre depuis avril 2012 via son plan de réponse aux conséquences humanitaires, sociales et économiques de la crise syrienne.
Compte tenu du manque de ressources liées à la mise en oeuvre des politiques de prévention et de sensibilisation dans toutes les régions libanaises notamment les campements informels de réfugiés, Amel mobilise ses équipes notamment via la mise en place de centres d’isolement dans les régions de la Bekaa, du Sud et du Mont Liban. En parallèle, l’ONG a déployé ses cliniques mobiles pour éviter la propagation du virus.
Ainsi, le plan d’Amel résulte d’une concertation avec un large spectre d’acteurs incluant: le collectif des ONG au Liban, l’Organisation mondiale de la santé, le Ministère libanais de la santé et le Haut-Commissariat aux Réfugiés des Nations Unies.
Afin de dévoiler les contours des actions d’Amel, dans le cadre de ce plan, le Dr Kamel Mohanna, Président d’Amel et Coordinateur générale du Collectif des ONGs au Liban et Arabes, s’est rendu dans la Bekaa Ouest, au centre du centre Amel Mehdi Eidi à Mashghara. À cette occasion, le Dr Mohanna était accompagné de M.Abdallah Hadla, le vice-président de la municipalité de Mashghara, deux membres du Conseil d’administration, M. Ahmed Abboud et Dr Zeina Mohanna, le coordinateur du secteur de la santé, M. Mohamed Zayed, des équipes terrain de l’association incluant des médecins et des infirmières, ainsi que des membres des équipes communication et programme de l’association.
Tout d’abord, le Dr Mohanna a souligné la nécessité d’une réponse rapide dans le but d’assurer une action préventive au sein des camps informels qui, s’ils sont délaissés, pourraient être une « bombe à retardement ». De plus, il a insisté sur l’importance de recentrer les actions autour des valeurs de solidarité et de compassion. Cette approche humaine est la seule façon que toutes et tous puissent surmonter les défis communs que posent la situation actuelle.
Le Dr Mohanna a considéré que cette épreuve que traverse le monde, y compris le Liban, souffrant d’une crise économique et sociale, appelle une réponse stratégique requérant une coopération entre les secteurs public, privé et humanitaire.
Dans le domaine du droit à la santé et de la sensibilisation, le Dr Mohanna a mis en relief le rôle des neuf cliniques mobiles d’Amel, qui constituent une des solutions innovantes pour atteindre les régions les plus marginalisées du Liban. En plus de leur capacité à jouer le rôle de médiateur auprès des centres de santé spécialisés dans l’isolement ou le traitement de l’infection par le virus, ces unités contribuent au traitement ses cas suspectés en collaboration notamment avec le Laboratoire Rodolphe Mérieux à l’Université Saint Joseph de Beyrouth, l’Hôtel-Dieu de France et la Fondation Merieux.
Le Dr Mohanna a appelé les populations à coopérer et à respecter les recommandations sanitaires nécessaires, telles que les mesures de quarantaine et de prévention. Il s’agit de faire face à cette pandémie notamment dans les zones populaires.
De plus, une cellule d’urgence dotée d’un centre d’appels a été mise en place au ministère de la santé, en coopération avec le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés et sous la supervision du ministère de la santé. Amel a mobilisé pour cette cellule 9 infirmières. Leur rôle est de répondre aux communications et aux demandes de renseignements des personnes appelant le centre d’appel en lien avec le Covid-19.
Un site web a été lancé par Amel pour appuyer sa campagne de sensibilisation. De plus, l’association a lancé une campagne médiatique via les réseaux sociaux pour informer les populations sur les dangers de la pandémie et comment faire face à sa propagation.
Le plan d’action d’Amel, mis en œuvre sur l’ensemble du territoire libanais, a été développé et adapté aux exigences et aux difficultés de la réalité du terrain. Elaboré à partir des expériences vécues dans d’autres pays, ce plan d’action tient compte des spécificités et des besoins du Liban. Conformément aux recommandations du ministère de la Santé, ce plan vise à réduire les inégalités entre les régions urbaines et les zones rurales en s’inspirant de l’expérience engrangée au cours des dernières décennies.