Depuis le 4 août, les équipes de 25 centres médico-sociaux et 9 unités mobiles d’Amel Asoociation International se sont engagées pour la mise en œuvre des réponses d’urgence sur le terrain.
Les équipes d’urgence d’Amel nous racontent leurs expériences avec les victimes des explosions du port de Beyrouth.
Ici, on trouve les témoignages de l’équipe d’une unité mobile médicale parmis 8 autres qu’Amel a fournit pour soutenir les victimes à Karantina.
Rabab Fakih – Infirmière à l’unité mobile médicale de Khiyam
Ce que l’on voit depuis nos petits écrans ne traduit pas fortement l’ampleur de la tragédie sur le terrain. À chaque fois que je retourne au khiyam après avoir passé une journée à la clinique mobile de Karantina, elles résident dans ma mémoire les gémissements et les regards des gens. Des yeux perdus et effrayés recherchent quelqu’un pour restaurer leur sécurité. Je suis reconnaissante de travailler avec l’équipe d’Amel qui nous a donné l’occasion de soutenir les gens.
Mohsen Serhan – médecin à l’unité mobile médicale de Khiyam
Depuis le désastre, je suis coincé dans un espace entre le médecin humain et le médecin père. Mes enfants vivent à Achrafieh, et quand j’ai appris la nouvelle de l’explosion, j’étais confus à l’idée de rejoindre les rangs des volontaires ou de surveiller mes enfants.
Ici, à la clinique mobile d’Amel à Karantina, nous nous rendons chaque semaine pour soutenir les victimes en présentant les consultations médicales nécessaires. Les blessures des gens m’ont rappelé des tragédies de la guerre.
En effet, un jour ces blessures vont guérir surement, mais le choc psychologique résistera pour toujours. Effectivement, cela alourdit le besoin d’un travail d’humanitaire et de solidarité.